pylône

pylône [ pilon ] n. m.

• 1819; gr. pulôn

1 ♦ Archéol. Portail monumental placé à l'entrée des temples égyptiens, encadré de deux massifs de maçonnerie en forme de pyramide tronquée dont les faces étaient couvertes de peintures et d'inscriptions.

♢ Pilier quadrangulaire ornant l'entrée d'une avenue, d'un pont. Les pylônes du pont Alexandre-III, à Paris.

2 ♦ (1906) Cour. Construction (en charpente, fer, béton, etc.) ayant la forme générale d'une tour, destinée à supporter un échafaudage, un pont suspendu, des câbles aériens, des antennes de télécommunication, etc. ⇒ mât, pilier, poteau, sapine, support. Pylônes d'une ligne électrique.

● pylône nom masculin (grec pulôn, -onos, porche) Structure verticale métallique ou en béton armé, servant de support à une construction (viaduc, etc.) ou aux conducteurs d'une ligne électrique. Composition monumentale, constituée de deux grands massifs trapézoïdaux, qui encadre le portail d'entrée d'un temple dans l'Égypte pharaonique. Sorte de pilier monumental décoratif. (Se rencontre, employé par paire, de chaque côté de l'entrée d'une avenue, d'un pont.) ● pylône (difficultés) nom masculin (grec pulôn, -onos, porche) Orthographe Avec un y et un accent circonflexe sur le o. Remarque Ce mot issu du grec pulôn, portail, a d'abord désigné le portail monumental d'un temple égyptien, encadré de deux piliers décoratifs, puis les piliers eux-mêmes. Il désigne le plus souvent aujourd'hui un support en forme de tronc de pyramide, et en particulier un support de ligne électrique à haute tension.

pylône

n. m.

d1./d ANTIQ Portail colossal d'un temple égyptien, flanqué de deux piliers massifs en forme de pyramides tronquées.

d2./d ARCHI Chacun des piliers quadrangulaires de grande dimension qui ornent l'entrée d'un pont, d'une avenue, etc.

d3./d Construction, le plus souvent en charpente métallique ou en béton armé, qui sert de support à des câbles aériens, à une antenne de radio, etc.

⇒PYLÔNE, subst. masc.

A. — ARCHÉOL. À l'entrée des temples égyptiens, portail monumental constitué d'un double massif de maçonnerie en forme de pyramide tronquée dont les quatre faces étaient couvertes de peintures et d'inscriptions. Pylônes de Louxor. Le monde chrétien tout entier a encore à désirer un monument historique pareil à ceux qui dominent l'ancien monde et consacrent la mémoire de ses destinées, comme ses pyramides, ses obélisques, ses pylônes et ses portiques dominent encore la terre qui lui fut connue, et y consacrent la grandeur antique (VIGNY, Vérité art, 1829, p. XII):

• Derrière les colonnes s'élevait un pylône gigantesque composé de deux monstrueux massifs, enserrant une porte monumentale plutôt faite pour laisser passer des colosses de granit que des hommes de chair.

GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 226.

B. — 1. ARCHIT. MOD. Pilier de maçonnerie de forme quadrangulaire ornant l'entrée d'une avenue, d'un pont. Les pylônes du pont Alexandre III (Ac. 1935).

2. TECHNOL. Poteau en ciment armé ou fait d'une charpente métallique destiné à supporter des échafaudages, des câbles aériens, des antennes, etc. Synon. colonne, mât, pilier, support. Ce jour-là, en revenant vers le poste, Maxence admirait, au-dessus des gravats desséchés de la presqu'île, les quatre grands pylônes de la télégraphie sans fil (PSICHARI, Voy. centur., 1914, p. 137). Le public rit des mots:Danger de mort, écrits sur les pylônes. Il sait qu'elle guérit tout, l'Électricité, même les « névroses » à la mode (MORAND, 1900, 1931, p. 76). Au-delà de la fenêtre (...) se succèdent des pylônes de haute tension le long d'une route (BUTOR, Modif., 1957, p. 36).

Prononc. et Orth.:[pilo:n]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. a) 1819 archéol. (BOISTE); b) 1904 archit. mod. (Nouv. Lar. ill.); 2. 1888 technol. (DEGRAND, RÉSAL, Ponts en maçonn., p. 538). Empr. au gr. « grande porte, porche, portail », dér. de « porte ». Fréq. abs. littér.:148.

pylône [pilon] n. m.

ÉTYM. 1819; grec pulôn « porche, portail ».

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1 Archéol. Portail monumental placé à l'entrée des temples égyptiens, encadré de deux massifs de maçonnerie en forme de pyramide tronquée dont les faces étaient couvertes de peintures et d'inscriptions (→ Orgueilleux, cit. 9).

1 (…) la majesté visible de l'écriture de granit, ces gigantesques alphabets formulés en colonnades, en pylônes, en obélisques, ces espèces de montagnes humaines qui couvrent le monde et le passé (…)

Hugo, Notre-Dame de Paris, I, V, II.

2 Devant les colosses moroses

Et les pylônes de Luxor,

Près de mon frère aux teintes roses

Que ne suis-je debout encor,

Plongeant dans l'azur immuable

Mon pyramidion vermeil.

Th. Gautier, Émaux et Camées, « Nostalgies d'obélisques », I.

♦ (1904). Techn. Pilier quadrangulaire ornant l'entrée d'une avenue, d'un pont (→ Portail, cit. 1). || Les pylônes du pont Alexandre III, à Paris.

2 (1906). Construction (en charpente, maçonnerie, béton, ciment…) ayant la forme générale d'un tronc de pyramide, destinée à supporter un échafaudage, des câbles aériens, des antennes, etc. ⇒ Colonne, mât, pilier, poteau, sapine, support. || Projecteurs placés sur des pylônes en ciment (cit. 2). || Pylônes des transformateurs électriques (→ Danger, cit. 10).

3 (…) les pylônes de fer à claire-voie dont les fils réglaient le ciel comme du papier à musique (…)

H. Barbusse, le Feu, I, VII.

4 Une ligne de pylônes supportant des câbles qui enjambent une vallée est belle, alors que les pylônes, vus sur les camions qui les apportent, ou les câbles, sur les grands rouleaux qui servent à les transporter, sont neutres.

Gilbert Simondon, Du mode d'existence des objets techniques, p. 185.

5 Il y a des forces si terribles à l'intérieur des pylônes de fer, il y a tellement de violence compressée, dans les objets silencieux (…)

J.-M. G. Le Clézio, les Géants, p. 96.

Encyclopédie Universelle. 2012.